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Nous avons assisté à un mouvement social sans précédent (1,5 jours de grève) revendiquant une indexation pleine et entière malgré les 5 années d’indexation négative sans baisse salariale. Ni les conditions de travail, ni la pérennité des postes mais juste de l’argent. Soit. En analysant à tête reposée l’historique de cette pénible affaire, constatons que les propositions apac-tpg et asip-tpg, bien que ne retenant pas l’attention des autres partenaires sociaux, font mouche. 

Tout d’abord, soyons transparents sur l’accord qui a été signé entre la direction et les quatre partenaires sociaux pour mettre un terme au mouvement social conduit par SEV-tpg et Transfair-tpg. 

La direction des tpg soumet au Conseil d’administration la proposition d’indexation des salaires à hauteur de 0.6% pour le 1er janvier 2023, versée avec les salaires de janvier 2023 en contrepartie et aux conditions suivantes : 

  • SEV-tpg et Transfair-tpg mettent un terme avec effet immédiat au mouvement social ; 
  • La reprise des discussions sur la clarification du cadre applicable à l’indexation des salaires et de la prise en considération de l’historique desdites indexations ; 
  • Les discussions sur l’indexation des salaires pour 2023 ne seront menées qu’une fois que ledit cadre général applicable à l’indexation aura été préalablement clarifié. 

Sachant qu’il y a déjà des divergences de point de vue quant à la façon de considérer l’indexation qui interviendra en janvier 2023 dans le contexte de la clarification du cadre applicable et de l’historique, nous ne doutons pas que les prochaines discussions seront nourries et les échanges intenses. 

Que faut-il retenir de la saga que nous venons de vivre quant à l’indexation 2022 basée sur la variation de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) genevois 2021? Mis à part la divergence sur la prise en compte (ou pas) de l’historique des indexations versus l’historique de la variation de l’IPC, SEV-tpg et Transfair-tpg ont d’abord réclamé une indexation partielle en décembre 2021, puis l’intégralité de l’indexation (+ 1,2%) en mars 2022, puis après consultation de leur base l’intégralité de l’indexation + la prime de CHF 500.-. Dans la négociation qui a suivi, seule la date de mise en application a varié. 

Pour rappel, la direction a proposé ni indexation ni prime en décembre 2021, du fait de la situation financière et de l’historique de l’indexation. Puis elle a proposé une prime de CHF 500.- en mars 2022, et pour finir, une indexation de 0,6 % plus une prime de CHF 400.-nets en juillet de cette année. Notons que cette proposition a été acceptée par les bases de l’asip-tpg et de l’apac-tpg, puis validée par le Conseil d’administration, mais refusée après le délai de réponse par les membres de SEV-tpg et de Transfair-tpg. Enfin la direction propose une nouvelle indexation de 0,6 % à partir de janvier 2023 pour mettre fin à la grève. 

En regardant dans le détail toutes les propositions émises depuis des mois pour sortir du blocage, relevons que ce sont deux propositions apac-tpg / asip-tpg, qui ont retenues l’attention de la direction et reprises ultérieurement comme proposition. 

En effet, la proposition d’une prime de reconnaissance pour l’ensemble des collaborateurs·trices avait été émise en décembre 2021 déjà par l’apac-tpg et et asip-tpg. En juillet 2022 en vue de la dernière séance de conciliation à la Chambre des relations collectives du travail (CRCT), une proposition d’indexation complémentaire en janvier 2023 avait été formulée par l’apac-tpg. 

Si nos propositions ne soulèvent pas un enthousiasme débordant durant les séances, force est de constater qu’elles sont néanmoins entendues et servent d’inspiration. Ce qui démontre que l’apac-tpg et l’asip-tpg sont deux forces de propositions complémentaires, deux associations indépendantes constructives qui émettent des avis pertinents. 

C’est donc gonflé à bloc que nous sommes prêts à relever les prochains challenges.